26.10.09

la culotte

Lundi matin réveil doux, je me glisse hors du lit et sens immédiatement à l'intérieur de mon sexe une espèce de sensation de "bulles", de "mouillé", quelque chose qui coule, qui glisse, qui descend. Lorsque je ressens cela, il semble que c'est l'infection qui me ronge, il y a quelque chose d'anormal "LÀ".
Ce soir cela fera cinq jours que j'aurai pris mes traitements de Fluconazole 150 mg unidose et le Terazol.
Sur le livret d'instructions du Fluconazole: "Si vos symptômes ne sont pas atténués après trois à cinq jours, veuillez en aviser votre médecin".
Dans mon cas, les symptômes ne sont pas atténués, ils sont polymorphes.

J'ai recommencé à porter des sous-vêtements (nettoyés à l'eau bouillante au savon organique hypoallergène et rincés trois fois), mais je les réajuste souvent discrètement pour ne pas qu'ils collent à ma vulve. L'infirmière de la clinique mercredi dernier m'a dit que ce n'était peut-être pas une bonne idée de ne jamais porter de culotte, je la cite: "Parce que l'air est peut-être sale". Si je n'avais pas été aussi découragée et vulnérable, j'aurais ri.
Une infirmière diplômée d'une clinique de Montréal qui me dit sans rire ce genre d'insanité. Croyez-moi ou non, mais depuis je mets une culotte. Et si, effectivement, l'air ambiant allait contaminer ma vulve, fragiliser la zone ou je ne sais trop quoi. J'écris cela et me trouve excessivement pathétique.

De toute façon, je n'étais plus capable de me retrouver nue sous mes jupes. Je me sens vulnérable lorsque je marche dans l'édifice où je travaille et qu'on me regarde ou me parle tout en sachant qu'à portée de main, mon sexe nu est là, qui palpite. J'en éprouve de la gêne.
Lorsque je m'assied, il faut que je fasse attention à ne pas coller le vêtement sur ma vulve, donc j'écarte un peu les jambes, je ne les croise plus parce que ça colle et qu'il me semble que ça chauffe plus, j'ai peur de tacher mes vêtements, je vérifie dix fois par jour que ma vulve ne "coule" pas.
Avec une culotte, j'essaie de n'accorder aucune importance à ma vulve. Elle se tient bien tranquille, cachée, je suis comme les autres filles. Il me semble.

Aucun commentaire: