24.10.09

cela fait du bien de le dire

"Ce blogue, lieu de liberté et d'échange, pour entrer en communication avec les autres femmes aux prises avec des douleurs au sexe qui peuvent vraiment profondément affecter la vie".

Depuis des années il me semble que je me bats seule pour comprendre, soigner, apaiser, prendre en charge ma condition. Chaque spécialiste traite mon corps avec une nonchalance désabusée, comme si cela n’était pas important : « des maladies de femmes hystériques, mal dans leur peau ». Je me révolte parce que j’ai mal et parce qu’on ne me prend pas au sérieux.
Je veux savoir ce que j’ai, ce que je peux faire de vraiment efficace. Si il y a quelque chose à faire. Accepter mon état fait partie des possibiltés aussi : si j’ai à vivre avec cette douleur cuisante entre les jambes, je vais l’assumer, je n’ai pas vraiment le choix. Mais qu’on arrête de me soigner de façon partielle, sans culture vaginale nécessairement, en me prescrivant des antifongiques et des antibiotiques qui me décapent l’intérieur et me mettent réellement à l’agonie pendant des semaines, voire des mois ! Et après merci bonsoir aucun suivi, aucune gradation des stragégies, des approches. Les médecins n’ont-ils aucune empathie, aucune imagination ?

Je ne suis pas entendue, je ne suis pas soignée correctement, je prends des millions d’informations partout qui ne sont peut-être pas adaptées à ma réalité.
Je veux entrer en communication par le biais du web avec toutes ces femmes qui se battent avec des vaginites, des vaginoses, des candida albicans, si elles ont été diagnostiquées atteintes de vulvodynie, si on leur a dit que leur état était psychosomatique, si elles souffrent d’infections récurrentes inexplicables, qui n’ont pratiquement plus de vie sexuelle… Pour qu’on puisse se parler et s’aider. Juste faire quelque chose.

J’ai lu quelque part qu’une femme sur quatre consulte pour des problèmes gynécologiques lorsqu’elle voit un médecin. Je veux savoir ce qui est arrivé à ces femmes et comment elles ont été guéries, si tel est le cas.

Je ne veux plus de cette solitude. Maintenant je me livre, je dis, j'exprime, et je vais chercher de l'aide. Toute l’aide possible.

Quotidiennement, je vais parler de ce sexe, mon sexe, et de toutes ses manifestations. Comment je m'en sors et comment je ne m'en sors pas. Sans aucun tabou. C’est une question de survie. Et de dignité.

J’aime mieux cela qu’agonir en silence avec les hauts et les bas de mon sexe endolori qui me fait vivre mille tourments.

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