21.10.11

je n'ai pas paniqué

Mercredi soir avant de quitter le bureau, je suis allée uriner et fais la vérification de routine de la texture et l'odeur des pertes vaginales éventuelles. Il m'a semblé que l'odeur ne correspondait pas à celle caractéristique de yogourt nature habituelle. Plus fade, moins prononcée en quelque sorte. En moi cela a fait instantanément: "moins acide", et "vaginose bactérienne". D'un symptôme banal a été induite une pensée acérée comme un coup de poignard: je vais agoniser de souffrance encore. Je me suis glissée comme une petite souris vide hors du bureau où ma collègue de travail ne m'a probablement pas entendue partir. Lorsque la peur sans nom m'envahit, je ne suis que l'ombre de moi-même.

J'ai marché jusqu'au métro, j'ai conduit la petite à son cours de gymnastique avec la voiture de Communauto que j'avais louée, j'ai pris l'autobus et me suis rendue à ma réunion des Alcooliques Anonymes, et, tout le long, un échauffement très intense du vagin s'est manifesté.

J'ai décidé que je ne pouvais rien faire, et je n'ai rien fait ni rien pensé concernant cela, jusqu'au coucher.

Aujourd'hui, nous sommes vendredi, je sens la fragilité de la zone, comme si elle était liée à mon cerveau et qu'au moindre glissement vers la folie de la panique une douleur mordante se déploierait.

Il y a certainement une composante psychosomatique aux douleurs chroniques, je me méfie plus de l'obsession de la douleur que les pathologies elles-mêmes qui en sont l'occasion.