Pourquoi la prise de Fluconazole et de Terazol (antifongiques), alors que le résultat de l'échantillon de sécrétions vaginales a indiqué que ma flore était parfaitement normale à ce moment-là a fait disparaître toute douleur et émanations gênantes de mon intimité. Est-ce un hasard? Que s'est-il passé? Je n'ai aucune douleur, aucun écoulement suspect, pas de sensation d'air, de petites explosions à l'intérieur de moi depuis trois semaines maintenant.
Demain, j'aurai mes règles. C'est dire que la période la plus régulièrement inconfortable de mon cycle menstruel est pratiquement terminée; en effet, après l'ovulation mes symptômes d'inconfort ont tendance en général à augmenter, probablement en raison du pH et des hormones de reproduction. Mystère donc.
Pourquoi dans ce bouquin tous les symptômes de douleur qui y sont répertoriés mais dans la zone vulvaire seulement sont semblables aux miens, qui souffre exclusivement de l'intérieur du vagin. Pourquoi on exclut de la définition donnée à la vulvodynie ce qui concerne l'intérieur du sexe. Je ne comprend pas cette distinction. Pour dr Howard Glazer, la vulvodynie se concentre dans la région de la vulve, donc tout ce qui concerne l'extérieur de l'entrée du vagin (le vestibule).
Selon lui, toutes les anomalies émanant de l'intérieur du vagin se présenteraient comme ceci: "Vaginitis: inflammation of the vagina. Vaginatis may be caused by fungus, bacteria, hormonal imbalance, chemical irritation, allergy, or conditions such as lichen planus. A woman with this condition may have itching or burning and may notice a discharge."
Et il ajoute: "Vaginatis is a common condition". Que veut-il dire par "common condition". Probablement quelque chose de facile à diagnostiquer et traiter.
Je sais qu'il peut y avoir un mélange de toutes sortes de manifestations qui se superposent, rendant généralement un diagnostic très difficile à établir. Souvent, c'est par élimination que les médecins arrivent à se poser. Et c'est plus souvent qu'autrement par une analyse de critères subjectifs reliés à la douleur réelle de la patiente.
Il est connu que les femmes ayant eu un historique d'infections vaginales récurrentes sont plus sujettes que les autres à développer éventuellement des douleurs chroniques vulvaires. Parfois, il est difficile de voir la vulvodynie chez celles qui font des infections vaginales récurrentes. C'est caché, souterrain. Et il y a la souffrance, difficile à exprimer en mots clairs. Les douleurs chroniques sont encore considérées par les médecins comme associées à la maladie mentale, à des "fragilités". Mais de moins en moins.
Je ne suis néanmoins pas vraiment plus avancée.
Autre mystère: jeudi dernier lorsque je suis allée à cette causerie sur les douleurs vaginales organisée par l'organisme ELVA, aucune des femmes présentes n'avait le même historique de douleur que moi.
Suis-je la seule au monde à souffrir depuis des années de douleurs cuisantes à l'intérieur du vagin sans aucune infection diagnostiquée nécessairement.
2 commentaires:
Quelle ironie... rencontre de deux vagins !
Une recherche sur Niki de Saint-phalle et particulièrement sur "Hon" et je tombe sur vos écrits. Je les parcoure, découvre une douleur que je ne connaissais pas, prend conscience de ma propre féminité à préserver et à chérir...
Comble de l'ironie, j'ai rendez-vous demain chez mon médecin à cause de quelques candidas qui se sont invités dans mon intimité.
Courage à vous...
Merci beaucoup.
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