Je suis presque à côté d'un malaise, presque à côté d'une impression déplaisante de légère brûlure au niveau du vagin, on dirait qu'il se trame là quelque chose de vivant et de caché; quelques fois durant les journées d'hier et d'aujourd'hui j'ai été saisie par l'éclatement fugitif d'une bulle d'air à l'intérieur du sexe: c'est étrangement déconcertant. Je trouve ces émanations d'une vulgarité sans nom.
Je me vêts de ravissantes petites robes, je prends soin de ma peau, de ma chevelure, de ma santé, je me rétablis de l'alcoolisme (1) en faisant un maximum de meetings AA et NA et en m'avisant de remettre ma volonté et ma vie aux soins d'une puissance aimante supérieure à moi-même, je tâche d'être douce et bonne et voilà que mon sexe fait des petits sons mouillés, des petits sons secs. Qu'il semble qu'on peut entendre, qu'on entend sûrement.
Mon corps me ramène sans cesse à une certaine forme d'humilité: il semble que rien ne vaut les tristes aléas de l'accomplissement des lois biologiques pour me rappeler l'essentiel: parfaite imperfection, décrépitude à venir, dénouement fatal de la vie physique. Toutes ces choses.
(1) Je n'ai pas bu une goutte d'alcool depuis quatre ans et demi.
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