14.3.10
ego malade, corps altérable
"Rage Against The Machine" me décarcasse le système ce matin. À la limite, je peux atteindre avec la musique alternative un état semi-hypnotique qui me fait enfoncer dans le creux de mon être, le viscéral. Je ne peux pas aller là trop souvent et trop longtemps, parce que j'ai envie de m'y perdre et n'y plus revenir.
Traverser ses misères et sa réalité sans s'illusionner est un défi. Le rêve, les fantasmes éveillés et les illusions ont été longtemps mon pain quotidien. À quarante ans bien sonnés, j'ai réalisé que la souffrance occasionnée par toutes mes fuites est plus grande que l'apprentissage de la liberté de choisir que m'offre le réel vécu à froid.
Lorsque je voulais mourir je brûlais la chandelle par les deux bouts, tandis qu'aujourd'hui alors que je choisis de vivre, mon corps me lâche régulièrement. La vie est remplie de ces paradoxes idiots.
La vie est toujours plus forte que mon ego malade ou mon corps altérable. Accepter l'impermanence de toutes choses et en toutes choses et me laisser porter par le courant sans me révolter est ma Loi.
Je n'y arrive pas toujours.
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