Plus du tiers des pages visitées sur mon blogue sont liées à mon message intitulé "vulves". On peut y cliquer sur des liens de sites montrant des vulves présentées de façon dite "non pornographique". Cette fascination pour le sexe est, comment dire, consternante. Comme si mon blogue attirait des yeux voyeurs, avides de sensations crues et triviales. Pourtant, Dieu sait que le but de ce blogue n'a rien à voir avec cela. JE VEUX GUÉRIR DE LA DOULEUR. C'est probablement le prix à payer.
Anyway, je sais que je suis utile à certaines femmes qui me lisent. J'aurais tellement aimé pouvoir lire, dans mes pires moments, les sentis d'une autre femme partageant le même genre de souffrance obscure que moi. Je vais continuer à écrire.
Ces jours-ci, le sexe m'est odieux, toutes ses manifestations me semblent obscènes et inappropriées. Probablement des fulgurances de mes années d'adolescence, lorsque mon anorexie a pris toute la place, et que j'ai banni mon corps jusqu'à l'os. Le sexe n'occupait pas mon imaginaire, j'étais bien au-dessus de "tout cela". Un pur esprit. J'ai toujours été comme ça. Incapable de jamais vraiment occuper mon corps comme il se doit. Ces relents de rigorisme primaire ne m'étonnent pas, bien au contraire, ils démontrent que je m'isole dans ma tête. Je ne fais pas assez de meetings (Alcooliques Anonymes). Je m'enfonce dans la pudibonderie.
1 commentaire:
Pourquoi la fascination pour le sexe serait-elle "consternante" ? Femmes et hommes avons chacun le nôtre et ils se complètent si bien. La fonction reproductrice s'accompagne de plaisir, ce qui lui permet de remplir sa fonction, justement. Sans plaisir, sans désir, pas de reproduction possible pour l'être humain. Le sexe n'est pas sale, n'est pas honteux. Il faut se débarrasser de ces dogmes inculqués et vivre son corps pleinement, beau ou moins beau et s'accepter tels que nous sommes et ne pas juger "l'autre" en fonction des critères en cours dans nos sociétés. La fréquentation des naturistes remet bien des choses en place, à leur vraie place : on est nu(e), on n'a pas à chercher à voir ce que l'on ne cache pas, c'est banal et sans intérêt. Les naturistes développent des relations vraies, débarrassées du voyeurisme et des différences sociales véhiculées par le vêtement.
Vous souffrez par cet organe, et ce n'est pas juste, au point que vous avez honte de votre souffrance, comme si la maladie était quelque chose de honteux. Pourquoi devons nous avoir honte de notre corps, de notre sexe, de nos maladies. Qui ou qu'est-ce qui nous pousse à cela?
J.P.
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